Esprit, es-tu là ?

Réconcilier la science et la spiritualité

Pendant longtemps, la science et la religion se sont livré une guerre acharnée. Et puis la science a gagné. Elle occupe aujourd’hui la position dominante dans l’opinion publique et dans les instances de décision. Notre cher président ne s’est-il pas entouré d’un « conseil scientifique » pour gérer la pandémie ?

Scientifique est un mot magique, le joker de toutes les discussions. Si les décisions sont prises par « La Science », alors on ne peut pas les critiquer, elles sont forcément bonnes. Pourtant, les avis de ce Conseil sont rendus par des professionnels de la science, pas par « La Science », et d’autres scientifiques ont des opinions tout à fait différentes. Néanmoins, on veut nous faire croire que « La Science » est unanime, monolithique, et qu’elle énonce « La Vérité ». (Sur ce sujet précisément voir « Covid-19 : quel consensus scientifique ? »)

La Science est notre nouvelle Religion

La science, une religion ? Paradoxal, mais vrai. Aujourd’hui tout doit être scientifiquement validé sinon cela n’a aucune valeur. La science se mêle même de choses qui ne la concernent en aucune façon. Ainsi on peut lire ici ou là que « d’après la science », le sentiment amoureux est une réaction hormonale génétiquement programmée qui dure deux ou trois ans, le temps de concevoir et de voir naître un premier enfant, après quoi d’autres mécanismes prennent le relais afin d’assurer la prise en charge de la progéniture, permettant ainsi la survie de l’espèce.

La Science est le cadre de toute notre pensée moderne. Hors de la Science il n’y aurait que superstition, archaïsme, et pensée primitive. Nous pouvons, certes, nous concède-t-on du bout des lèvres, avoir des opinions, mais seule la science détient, énonce, sécrète la vérité ! Pourtant la science n’est pas une entité abstraite qui nous dicte ce que nous devons penser, mais une démarche, une méthode. Elle se résume assez bien en cette simple phrase : seul le doute est scientifique. Par conséquent il ne saurait y avoir aucune « vérité scientifique ».

Ce qui devrait caractériser en effet la pensée scientifique, c’est son absence de dogmatisme. En clair, un véritable scientifique doit être prêt à changer d’avis lorsque les faits l’exigent.

Le dogme invisible

Malgré une prétention affichée à la rigueur scientifique, une immense majorité de « scientifiques » sont emprisonnés dans un modèle formant un cadre invisible dont ils ne peuvent sortir. Lorsque des faits, observables et répétés, sont incompatibles avec leur système explicatif, leur réflexe est en général de pousser ces faits sous le tapis ! Le modèle actuel, ou du moins actuellement dominant, spécialement en Biologie et par conséquent en Médecine, est le matérialisme réductionniste. Seule la matière existe, et en décortiquant les objets à étudier, en les réduisant en éléments de plus en plus petits, on parvient à expliquer le fonctionnement du tout. Les êtres vivants sont assimilés à des machines, plus ou moins complexes, mais toujours des machines et rien que des machines. Par conséquent la pensée est assimilée à un programme d’ordinateur, le corps à un automate, ou, plus récemment, à un robot.

L’opposition permanente entre l’approche spirituelle et l’approche scientifique se condense autour de la mort. Quel meilleur moment pour y réfléchir que cette « crise sanitaire » interminable où partout dans le monde les médias et les gouvernements activent en permanence la peur, voire la terreur, que suscite la MORT. Cette peur annihile notre capacité à questionner, à réfléchir, à agir. La peur de la mort entraîne un état de gel mental qui masque l’absurdité évidente de tout ce qui se passe, et particulièrement l’incohérence de décisions prises « scientifiquement » alors qu’elles sont contraires aux données de la science. La peur a conduit des millions de gens qui se disaient attachés à la démocratie à abdiquer un par un leurs droits les plus fondamentaux, dans une spirale infernale qui ne semble pas vouloir s’arrêter.

Pourquoi avoir peur de la mort ?

Si la peur est toxique et empêche de penser rationnellement, certains vous diront qu’il est « bien normal » d’avoir peur de la mort ! Il y a pourtant des gens qui n’ont pas peur de la mort, tout simplement parce qu’ils croient que la mort n’existe pas, pas vraiment. Ils croient que nous ne sommes pas des machines faites de chair et d’os, mais des âmes éternelles habitant provisoirement un corps de chair et d’os.

En réalité, pour un nombre grandissant d’êtres humains, ce n’est pas une croyance mais une certitude. Tous ceux qui ont vécu une Expérience de Mort Imminente (EMI) ne croient pas que la mort n’est qu’un passage, ils le savent. Et depuis que les progrès de la médecine permettent de réanimer un nombre grandissant de personnes en arrêt cardiaque, le nombre des « expérienceurs » augmente en proportion. Que nous disent-ils ? Qu’alors que les médecins les avaient déclarés morts, ils étaient pourtant toujours conscients, puisqu’ils entendaient et voyaient tout ! Mais ils n’étaient plus dans leur corps physique.

De son côté la science matérialiste affirme que les pensées sont « juste » le résultat de l’activité des neurones (cellules nerveuses) du cerveau. Cette activité est faite d’influx nerveux, encore appelés potentiels d’action, qui consistent en une dépolarisation transitoire de la membrane des neurones. D’une manière générale les messages nerveux sont constitués non pas d’un seul potentiel d’action mais d’une succession de potentiels d’actions. Ce message se propage le long de prolongements de la cellule, les fibres, et atteint ainsi d’autres neurones. Là, par une jonction appelée synapse, le message est transmis, parfois modifié, et il continue son chemin de neurone en neurone. Chacun de ces potentiels d’action est un signal somme toute assez simple : il existe, ou pas. Cela ressemble à la logique binaire de l’informatique. C’est la combinaison de tous ces phénomènes élémentaires à travers un réseau de milliards de neurones, de centaines de milliards de synapses, qui constitue l’activité cérébrale. On comprend bien la tentation de comparer notre cerveau à un ordinateur. Mais l’activité cérébrale et la pensée sont-ils une seule et même chose ? Rien n’est moins sûr.

Les matérialistes réductionnistes franchissent une ligne de totale irrationalité lorsqu’ils énoncent que la pensée n’est que le résultat de cette activité neuronale, car ils n’en ont aucune preuve. Il s’agit tout au plus d’une théorie qui s’appuie sur le postulat qu’il « n’existe rien en dehors de la matière ». C’est le même genre de raisonnement qui les pousse à chercher des causes hormonales et évolutionnistes pour « expliquer » l’amour, car, pour eux, n’étant pas matériel, l’amour, comme tout autre sentiment, ne peut exister réellement.

Lorsque le cœur s’arrête de battre, instantanément le cerveau n’est plus oxygéné et en 20 à 30 secondes toute activité cérébrale cesse. Si leur théorie était vraie il ne devrait donc y avoir aucune pensée possible. Pourtant… pourtant… quand ils sont réanimés, une certaine proportion de gens racontent tout à fait autre chose. Non seulement leur conscience n’a pas disparu au moment où leur cerveau arrêtait de fonctionner, mais leur perception du monde était plus efficiente. Et beaucoup d’entre eux ont également ressenti une présence bienveillante et lumineuse, d’où émanait un amour inconditionnel. Cependant, malgré des milliers de témoignages, des dizaines d’études menées par des médecins ou psychologues sur ce sujet, « la science » les ignore purement et simplement.

Ouverture à la spiritualité

En 1970, Raymond Moody, médecin psychiatre et docteur en Philosophie, publia un livre demeuré célèbre : « Life after Life » ( la vie après la vie ) 1. C’est lui qui inventa l’expression « Near Death Experience » (expérience de mort imminente, ou EMI). Ensuite d’autres médecins, confrontés aux mêmes témoignages, ont contribué à briser le silence autour de ces phénomènes de mort provisoire. Ainsi le Français Jean-Jacques Charbonier, anesthésiste-réanimateur, le cardiologue néerlandais Pim Van Lommel, le Britannique Sam Parnia, actuellement directeur d’un service de soins intensifs et de réanimation à New York, et plus récemment le neurochirurgien américain Eben Alexander, victime d’une méningite l’ayant plongé dans un coma profond, et qui en revint transformé.

Les témoignages se sont accumulés depuis des décennies, et pourtant la doctrine officielle n’a pas changé : « la conscience n’est QUE le résultat de l’activité neuronale, et dès que le cerveau meurt, la conscience disparaît, complètement, et à jamais. »

Pourtant les choses avancent… Le nombre de médecins et de scientifiques qui ont vécu eux-mêmes une EMI, ou d’autres expériences « mystiques », ne fait que croître. D’autant plus que certaines pratiques sans danger, à la portée de tous, telles que la méditation ou l’hypnose, permettent à tout un chacun d’expérimenter des états modifiés de conscience sans avoir besoin de frôler la mort.

Interlude : le témoignage d’Isabelle, agricultrice

« Cela s’est passé le 27/10/2007 à la naissance de ma petite Lucie. Je n’avais pas eu le temps de gagner la maternité. Lucie est née à la maison à 16 h, ensuite le Samu m’a emmenée vers 17h pour me conduire à l’hôpital, à 40 km de chez moi : je n’avais pas évacué mon placenta et je faisais une hémorragie.  

Pendant le transport avec le SAMU, mon cœur ralentissait, j’avais l’impression que ma cage thoracique était écrasée. Ils ont posé mon bébé sur moi, sans doute pour m’aider à tenir bon, puis ils se sont arrêtés sur la route.

J’ai entendu : « On va la perdre, elle se vide de son sang ! Madame restez avec nous ! Restez avec nous ! Ne vous endormez pas ! » 

Ce sont les dernier mots que j’ai entendus du médecin, avant de me retrouver subitement sur un nuage de coton blanc. Je me sentais merveilleusement bien, je n’avais plus aucune douleur, je me sentais monter vers le ciel comme si j’étais aspirée, comme dans un ascenseur. Je ne me posais aucune question, je me sentais tellement bien !

Et puis brutalement, comme si j’avais chuté d’une falaise, j’ai atterri sur le dos avec une violente douleur thoracique. Le médecin venait de me réanimer avec un grand choc électrique.

J’ai entendu le médecin dire : « On l’a récupérée de justesse. » Puis : « Madame on est bientôt arrivé, ça va aller, vous avez perdu beaucoup de sang. »

Une fois à la maternité on m’a dit que j’avais fait un arrêt cardiaque pendant le transport. »

Changement de paradigme

En 2015 un groupe de 8 scientifiques, à l’initiative du québécois Mario Beauregard, docteur en Neurosciences, rédigea le Manifeste pour une science post-matérialiste. 2 Ce manifeste a depuis été signé par plus de 400 scientifiques répartis dans le monde entier. Il est temps de changer de paradigme, disent-ils, et d’intégrer la conscience dans le champ de nos recherches. Il est plus que temps de réconcilier la science et la spiritualité.

Dans son livre « Les pouvoirs de la Conscience » 3, Mario Beauregard démontre en effet que sur toute une gamme de phénomènes psychiques qualifiés de « paranormaux » tels que la transmission de pensée, le pouvoir d’auto-guérison, l’influence de l’esprit sur la matière, et même la prémonition, il existe en réalité de très nombreuses études scientifiques établissant que ces phénomènes existent. Compilations, méta-analyses, analyses statistiques, en se basant sur les mêmes méthodes que la science mainstream, Mario Beauregard accumule preuve sur preuve. Avec une telle quantité de données, comment se fait-il que tous nos « scientifiques » matérialistes n’aient pas compris que leur modèle théorique est bon à jeter ?

Pourtant, notre société qui va de mal en pis ne souffre-t-elle pas précisément de cette angoisse paralysante : la peur de la mort ? N’y a-t-il pas dans ce dogme sans cesse rabâché : « vous n’êtes qu’un tas de matière et votre vie n’a aucun sens » la cause essentielle de notre désarroi, de notre folie ? En cette période où la peur de la mort conduit des populations entières à accepter d’être dépouillées de leur vie, c’est une question qui est loin d’être secondaire.

En tout cas, il suffit d’avoir, ne serait-ce qu’une fois, été en présence de l’un de ces « expérienceurs », d’avoir perçu l’immense sérénité qui les habite, pour comprendre que notre ouverture vers le monde spirituel pourrait être la clé de notre guérison. L’humanité est malade. Très malade. Et si la sortie était vers le haut ?

 

Sophie Dubé – La Libre Parole

 

« Feel Good » Bonus : Le film de 1991 « Life after Life »   En VO     En VF

 

1.

(1) Raymond Moody : La vie après la vie

 

Cliquez ici

 

 

2.

(2) Le Manifeste pour une science post-matérialiste

Retrouvez le texte du Manifeste ici

3.

(3)  Mario Beauregard : Les pouvoirs de la conscience

 

Cliquez ici