Le journal de Nicolas


Changer de narrateur
Semaine du 2 décembre au 9 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Le 8, on est allé sur les plaines d'Abraham (c'est un très grand parc entre le vieux Québec et le fleuve) pour glisser avec les luges qu'on a acheté la veille. Au début, chaque glissade se terminait par une cascade où on se cassait la figure. Mais on a vite trouvé la technique: il faut se pencher en arrière pour éviter que la neige entre dans la luge et nous change en bonhomme de neige vivant.

La 2ème difficulté est d'éviter de se prendre un arbre. Il faut choisir une pente où il n'y a pas d'arbres, même sur les côtés car la luge peut changer de direction si le poids du corps n'est pas bien réparti. Si jamais malgré toutes ces précautions on se dirige vers un arbre, il faut sauter de la luge, tant pis si on se change en boule de neige, c'est mieux que de se casser un bras ou une jambe.

Une luge ça peut aller très vite, surtout en pleine descente et sur neige ferme. Une autre difficulté: les virages. Il faut pencher le corps dans un sens ou dans l'autre pour tourner à gauche ou à droite, mais doucement, sinon la luge fait un tête-à-queue et on est projeté dans le décor. Quelques autres difficultés (décidément, il n'y a que ça): Garder les yeux ouverts avec de la neige dans le visage, passer du gazon à une route( même si tout est recouvert de neige, le trottoir est difficile à passer).

Malgré tout ça, c'est quand même très amusant!

Semaine du 2 décembre au 9 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 10 décembre au 17 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Vendredi dernier on a traversé le fleuve Saint-Laurent en bateau.

On est parti de Québec pour aller à Lévis, qui est juste de l'autre côté du fleuve. Le fleuve n'est pas encore complètement gelé, mais il y a déjà des glaçons (certains font plus de 5 mètres de diamètre) et certains sont recouverts de neige.

Le jour où on a traversé, il faisait un temps suberbe et plutôt doux. Quand je dis doux, ça veut dire qu'il devait faire quelque chose comme -10°C, sans vent. Il n'empêche que j'ai dû rentrer dans le bateau car mes pieds et mes mains commencaient à geler.

Le voyage a dû durer une heure, aller et retour.

Semaine du 10 décembre au 17 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 18 décembre au 24 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Durant cette semaine on a visité un musée très intéressant qui est consacré à l'histoire de la Place Royale, où des objets datant des tout débuts de la colonisation ont été retrouvés.

Rien ne vaut un film son et lumière pour initier un peu à l'histoire de la place Royale et à ses occupants les plus illustres. Ensuite, tout au long de trois étages d'exposition, de très bons textes expliquent la nature et l'époque des objets retrouvés lors de fouilles sur le site. On trouve des objets de tous les pays colonisateurs, même la Hollande et l'Allemagne! Il y a aussi, dans le sous-sol, une pièce reconstituée des 17ème et 18ème siècles, où l'on peut se déguiser avec des vêtements de l'époque!


On parle aussi du commerce triangulaire, mais pas celui des esclaves: de Québec aux Antilles puis à Bordeaux. Le musée regorge de jeux, films, qui donnent un aspect très attrayant au musée.

Nous allons visiter le musée de la Civilisation Mardi prochain, qui a une exposition très intéressante sur la Syrie antique! Suite la semaine prochaine...

Semaine du 18 décembre au 24 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 25 décembre au 31 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Le Musée de la Civilisation

Mardi dernier on est allé au musée de la Civilisation, près du vieux port de Québec. C'est un immense musée, avec des dizaines de salles d'exposition regroupées en 4 parties. Le musée a deux étages de haut et un sous-sol où est la cafétéria. Il y a deux auditoriums pour les conférences et projections. Les expositions les plus importantes sont:

- La Syrie Antique. Dans une vaste salle, des armures, statues, poteries, bas-reliefs, sont exposés par ordre chronologique.

- Les trésors du musée national de la Marine de Paris. De superbes maquettes représentant les bateaux les plus célèbres. Certaines maquettes font plus d'un mètre 50 de long!

-Fou rire. Les spectacles des meilleurs humoristes dans une exposition divisée en plusieurs thèmes.

-Mémoires. Le Québec à toutes les époques, avec des objets venus du début du siècle (enfin, plutôt du siècle dernier). Une exposition permanente très intéressante.

Nous, les premières Nations. Une autre exposition permanente, mais parlant des indiens d'Amérique du Nord aux alentours du Québec: Hurons, Iroquois, Montagnais, Mohawks, mais aussi Inuit et j'en passe. On apprend les étapes de la fabrication d'un kayak, et on voit les différents types d'habitations traditionnelles.

Semaine du 25 décembre au 31 décembre 2000
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 1er janvier au 7 janvier 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Tout d'abord, bon début de siècle à tous! Aujourd'hui je vais parler de la bataille du 31 décembre 1775, qui opposa les américains aux québécois, dont la province avait déjà été envahie par les anglais. La bataille eut lieu à cette date parce que les contrats des soldats mercenaires expiraient à la fin de l'année.

Les américains ont décidé d'attaquer le Québec pour être plus puissants en vue de la déclaration d'indépendance qui se fera le 4 juillet suivant. Deux armées sont formées: une commandée par Benedict Arnold, une autre par le général Montgomery. Le parcours de Benedict Arnold sera dur: la moitié de ses soldats sont morts de la petite vérole. Arrivés à Québec (Montréal s'est rendu sans combattre), les 2 armées américaines entreprennent de passer de chaque côté de la ville et de se rejoindre de l'autre côté pour attaquer ensemble. Il faut obligatoirement que l'opération soit une attaque surprise, car ils n'ont pas de canons ou de bateaux. Québec avait deux barricades successives. Les américains ont passé sans problème la première barricade. Arrivés à la 2ème, ils se rendirent compte que l'armée anglaise et québécoise les attendait avec les baïonnettes au bout du fusil. Arrivés donc en haut de la barricade ils se faisaient soit tirer dessus soit transpercer à la baïonnette (beurk!). Ils ne purent reculer: les anglais les avaient encerclés.

C'est pourquoi le Québec est toujours un territoire anglais. Au fait: on peut penser que cette campagne a été une vraie boucherie mais en fait, à part les morts de la petite vérole il n'y a eu qu'une centaine de morts, surtout du côté des américains. Par contre, 400 américains ont été faits prisonniers.

Semaine du 1er janvier au 7 janvier 20001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 8 janvier au 14 janvier 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine, je n'ai rien fait de particulier, c'est pourquoi je vais parler d'un aliment gastronomique local, qu'on appelle les beignes. En France on appellerait plutôt ça des beignets, et aux Etats-Unis des donuts.

Contrairement aux beignets français fourrés à la confiture ou au chocolat, les beignes sont en forme d'anneaux. Il en existe de toutes les sortes: des classiques nappés de chocolat à ceux fourrés à la crème et enrobés de sirop d'érable.

Semaine du 8 janvier au 14 janvier 20001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 15 janvier au 21 janvier 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc Semaine de relâche

Semaine du 15 janvier au 21 janvier 20001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 22 janvier au 28 janvier 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine, je vais parler de notre progression vers le sud, les étapes dures, les pannes, le froid,...

On est parti dimanche dernier vers 11 heures, après avoir dit au revoir à mémé. On s'est arrêtés à un Dunkin Donuts pour acheter des beignes et on a mis en marche le chauffage au propane.

Première étape: Montréal, qui est à 230 kilomètres de Québec. Après environ 180 km, on s'est arrêtés dans un Burger King pendant que papa réparait le moteur qui tombait pratiquement en ruine. L'attente fut très, très, longue. 2h 30 min plus tard, papa dit que ça peut aller, et on repart. Là, c'est la panne de propane, alors qu'il fait -15° dehors. On enfile les manteaux et on continue!

Passé Montréal, on roule vers la frontière. Il fait de plus en plus froid. La frontière passée, il commence à neiger à gros flocons, l'huile d'olive a gelé, bref, c'est la galère. On installe les lits pour nous et les parents continuent à rouler. Je me suis endormi; mais je me rappelle qu'on s'est arrêtés devant un péage d'autoroute, avec d'énormes camions qui passent en faisant plein de bruit.

Le lendemain, quand je me suis réveillé, on approchait de New York, et on voyait la chaîne des Appalaches. On s'est arrêtés dans un Mc Donald et on a pris un petit déjeuner dégoûtant qui coûtait la peau des fesses. On est repartis et on a passé la lattitude de New York une heure plus tard. Il faisait toujours terriblement froid.

Arrivés à Philadelphie on a enfin trouvé quelqu'un qui vend du propane et on a fait le plein. Entre-temps les parents ont trouvé un bouton pour chauffer l'habitacle avec la chaleur du moteur. Le problème du froid était résolu, l'huile d'olive a dégelé. On a dormi sur une aire de repos au sud de Baltimore. Il a fait froid, très froid...

Le lendemain on a passé Washington D.C. et il a commencé à y avoir de moins en moins de neige. Il ne s'est rien passé d'autre de particulier durant cette journée, sauf qu'on a commencé à jouer au poker à tout bout de champ pour tuer le temps... Le soir on s'est arrêtés sur le bord de la mer, près d'une plage sympa. On repart le matin suivant, après un petit déjeuner avec vue sur mer.

Vers midi on s'est arrêtés dans un camping quasi-désert mais bien équipé. Papa a sorti les vélos qui étaient entassés à l'intérieur du camping-car et a monté le porte-vélo.

>

On a pu se dégourdir les jambes et courir dans l'herbe sans neige... Sans neige, mais il faisait quand même un peu froid.

Le lendemain, on a continué notre route . Dommage, le camping était super, et le seul problème était les araignées dans les toilettes.

Semaine du 22 au 28 janvier 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 29 janvier au 4 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine, comme nous sommes restés dans un camping pour travailler un peu, nous n'avons pas fait grand chose, c'est pourquoi j'ouvre une parenthèse sur les plus beaux animaux rencontrés ces derniers jours.

Les oiseaux sont les animaux les plus vus, donc je commence par eux. Les Urubus à tête rouge remplacent les vautours africains, et remplissent la même tâche: faire disparaître la charogne.

Comme leur nom l'indique, ils ont une petite tête rouge horrible à voir, et une envergure d'aigle. Ils volent comme s'ils étaient déséquilibrés. L'Urubu noir est plus petit, moins répandu, a un vol plus direct et, surtout, a la tête noire.

Le Balbuzard est un pêcheur que l'on rencontre près des rivières. On pourrait presque le confondre avec un goéland si ses ailes n'étaient pas coudées. Il peut aussi voler sur place. C'est un oiseau qui a conquis la plus grande partie du monde, et on peut aussi le rencontrer en Europe.

Le Pélican Brun est assez répandu sur les côtes; il se nourrit de poisson et ses plongeons sont spectaculaires. Le Pélican Blanc peut avoir une envergure de presque 3 mètres mais est plus rare. Il a le même mode de vie que son cousin.

La Frégate Superbe est l'oiseau qui a la plus grande envergure par rapport à sa taille: ses ailes sont plus grandes qu'il le faut. Il se nourrit souvent de proies volées à d'autres oiseaux.

Les autres animaux:

Deux loutres jouaient sur le bord d'un lac: c'était mignon! Elles se poussaient dans l'eau et se sautaient dessus!

Ah!, et aussi: la grande star de cette page: un raton laveur ! On l'a vu en prenant notre repas de midi, on lui a donné du pain, et il est revenu pendant la nuit pour faire des ravages... Mais on lui pardonne!

Semaine du 29 janvier au 4 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 5 au 11 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Pour la deuxième semaine où on est installés au camping, je vais parler des excursions qu'on a faites, surtout pour aller à la plage: La première avait pour but la baignade, mais elle a failli se solder par un échec: dès qu'on est sorti du camping, de gros nuages se sont installés et un gros vent nous a soufflé sur la face. Il n'y a que moi qui me suis mis à l'eau complètement. Les autres ont juste trempé leur orteils.

A la deuxième sortie on a bien surveillé le temps et on est allés à la plage. Cette fois, il faisait beau et l'eau était plus chaude que l'air! On n'est pas restés longtemps, parce que maman avait peur des coups de soleil.

Troisième sortie! Toujours pour aller à la plage, mais cette fois il y a des méduses! Personne n'en a touché une, heureusement. L'eau sest refroidie jusqu'à être à la même température que l'air. Enfin, bon, quand on compare à la Manche, il fait rudement chaud!

Quatrième sortie: ça y est , l'eau est plus froide que l'air! Toujours des méduses, et on en a vu une s'échouer. Personne n'a été touché, par chance. On est allés à peut être 30 mètres de la rive, et on avait toujours pied! En fait il y a parfois des gros trous dans le sable, mais sinon le sable immergé est très plat. En rentrant, on s'est arrêtés au Dunkin Donut et j'ai acheté une douzaine de beignes qu'on a mangés au souper.

Semaine du 5 au 11 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 12 au 18 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous avons quitté le camping de Stuart pour aller dans une grande étendue de marais: les Everglades. Je vais parler de leur fonctionnement.

L'eau du lac Okeechobee, situé au centre de la Floride du Sud, s'écoule lentement vers le Sud, sous forme d'une rivière de 50 miles de large, la "River of Grass", qui arrive dans la Baie de Floride.

Durant la saison sèche, tous les animaux se réunissent près des mares encore présentes, pour manger. La saison sèche, c'est l'hiver, donc on a vu plein d'oiseaux et d'alligators.

Le problème, c'est qu'après une énorme tempête, il y a eu une terrible inondation et que par la suite des canaux ont été creusés pour évacuer l'eau pour éviter que cela se reproduise.

Alors, l'eau, au lieu de s'écouler lentement dans les Everglades, va rapidement dans la mer et prive les Everglades de 80% de l'eau qui s'écoulait avant.

Semaine du 12 au 18 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 19 au 25 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous sommes retournés au camping de Stuart pour faire du travail. Notre grande excursion vers le sud s'est bien terminée. Nous n'avons pas le même site que la dernière fois; mais celui-ci est mieux.

Nous n'avons pas fait de courses depuis longtemps parce qu'on brûle 70 francs d'essence à chaque fois, et c'est la disette. Le pain est limité à 3 tranches par jour et par personne, et comme les céréales sont finies on n'a plus grand chose à manger pour le petit déjeuner. Heureusement, il nous reste assez de riz complet pour nourrir un régiment pendant un mois, et on a du beurre de cacahouète en quantité.

Semaine du 19 au 25 février 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 26 février au 4 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Bonjour tout le monde! La famine est terminée, on a fait des courses, et la nourriture ne pose plus de problèmes. On a commencé à pêcher avec nos cannes, et si ça continue on va monter un commerce en vendant les paquets d'algues qu'on ramasse à chaque fois! Par contre, pour ouvrir une poissonerie, c'est une autre histoire...

Semaine du 26 février au 4 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 5 au 11 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous nous sommes décidés à quitter Stuart pour aller voir le décollage d'une navette à Cap Canaveral. Viviane en a parlé, donc je ne m'attarde pas plus sur le sujet.

Je vais plutôt parler des réserves naturelles qui entourent le site de lancement. Il y a Merrit Island National Wildlife refuge et Canaveral National Seashore. On y trouve de nombreuses espèces en voie de disparition, comme le Pygargue à tête blanche, le lamantin de Floride, le Tantale d'Amérique, le Caracara huppé.

Un lamantin:

Le Pygargue à tête blanche est un aigle à la tête et la queue blanche, que j'ai eu l'occasion de voir deux fois. C'est impressionnant! Les lamantins, on en a vu cinq (voir page de Viviane), et le Tantale d'Amérique est plutôt commun dans la réserve. C'est un grand échassier cousin de la cigogne, que les anglophones appellent cigogne des bois. Ses mouvements de bec pour attraper les poissons sont parmis les plus rapides du monde! Le Caracara huppé est un assez gros charognard en voie de disparition; je n'en ai encore jamais vu.

Semaine du 5 au 11 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 12 au 18 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Bonjour!! Cette semaine, nous changeons de côte: les eaux du golfe du Mexique nous tendent les bras à Cedar Key, un petit bout de paradis pas trop fréquenté mais très joli.

C'est une île, donc la mer est partout, même sous les restaurants qui sont pour la plupart sur pilotis.

Cedar Key a servi de repère pour les briseurs de blocus pendant la guerre de sécession, et des bateaux partaient approvisionner l'armée sudiste en nourriture. Maintenant, la "ville" appuie son économie sur le tourisme et la pêche industrielle (cependant je n'ai pas encore vu d'usine de préparation de poisson). Je mets ville entre guillemets car il n'y a que 700 habitants; ici n'importe quel patelin s'appelle ville.

De là où nous sommes installés nous pouvons voir le pôle touristique, avec une architecture particulière. Il y a plein de boutiques souvenir et de restaurants de fruits de mer et de poisson.

Semaine du 12 au 18 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 19 au 25 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Aujourd'hui je vais parler du capitole de Tallahassee, où la chambre des représentants et le Sénat se réunissent pour voter les lois de Floride.

La chambre des représentants, c'est l'équivalent de l'assemblée nationale française. C'est une grande salle en demi-cercle, avec des galeries en haut qui sont ouvertes au public.

La presse a une galerie vitrée. Nous n'avons pas vu les représentants parce que quand on est arrivé c'était l'heure du repas de midi. Sur les murs il y a les portraits de tous les présidents de l'assemblée, depuis un siècle.

Le sénat est une autre grande pièce sur 2 étages, identique mais plus petite car conçue pour seulement 40 sénateurs.

Sur les mur il y a les portraits des présidents du Sénat depuis environ un siècle.

Sur les bureaux des sénateurs comme des représentants, il y a 4 boutons: 2 pour voter (oui, non), un pour appeler son esclave personnel et le dernier, qui n'est pas vraiment un bouton, qui s'allume quand il y a un appel téléphonique.

Tout en haut de l'immeuble, au 23ème étage, on peut voir toute la ville de Tallahassee, et on peut voir qu'il y a beaucoup, beaucoup d'arbres.

Il y a aussi une exposition de peinture avec des tableaux un peu naïfs qui représentent soit des palmiers, soit des bateaux

(ça devient très vite lassant, surtout les palmiers).

Semaine du 19 au 25 mars 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 26 mars au 1er avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous avons quitté la Floride... Nous sommes en ce moment à la nouvelle Orléans, en Louisiane.

Je vais parler d'un musée qu'on a visité juste avant de sortir de Floride, et qui est dédié à l'aviation militaire marine. Maman suivi une visite guidée; elle a été complètement écoeurée par l'attitude du guide, qui est un pilote retraité qui a fait la guerre du Viêt-nam et de Corée. Il racontait avec une joie apparente comment les américains étaient supérieurs aux japonais pendant la guerre 39-45, et toutes les magnifiques idées qu'ils avaient eu pour en tuer un plus grand nombre et plus vite, etc.

Par exemple, ils avaient remarqué que quand le réservoir d'essence des avions japonais étaient percés, le cockpit du pilote était aspergé par un jet d'essence qui éclaboussait partout. Alors les américains ont eu la brillante idée d'utiliser des balles explosives, comme ça le pilote était brûlé vif.

Un autre exemple: dans le musée il y a une réplique de la bombe de Nagasaki.

En s'arrêtant devant elle, le guide a dit que la bombe avait sauvé bien des vies, parce que les japonais se seraient battus jusqu'à la mort en cas d'invasion par la terre, et auraient tué des soldats. Autrement dit, il valait mieux tous les griller vifs pour des motifs humanitaires! Et le guide a rajouté qu'il ne comprenait pas pourquoi les japonais traitent encore les américains comme des criminels de guerre.





Le musée était quand même assez intéressant, surtout les avions de la première guerre mondiale et LE PREMIER AVION A AVOIR TRAVERSE L'ATLANTIQUE!

C'est un vrai monstre, d'une envergure d'à peu près 30 mètres. En fait, il l'a traversé en 3 semaines, et il amerrissait toutes les nuits. Il y a beaucoup d'avions de chasse moderne, mais ils se ressemblent tous.

Semaine du 26 mars au 1er avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 2 au 8 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons vu un musée d'histoire naturelle TRES intéressant au campus de l'université de Louisiane (à Bâton Rouge, la Capitale). Il parlait des espèces d'oiseaux, de reptiles, et de quelques mammifères de Louisiane, sans compter une myriade d'insectes autochtones un peu bizarroïdes. Il y avait en plus des dioramas montrant la faune et la flore de plusieurs milieux naturels comme les montagnes, la jungle et le désert.

Le musée étant un peu vieux, les spécimens empaillés étaient un peu défraîchis mais ce n'était pas très grave.

Devant l'entrée on a pu mieux comprendre ce que c'est qu'une espèce, ce dont Viviane a parlé. Ensuite une série de dioramas nous ont initiés aux habitats naturels de Louisiane, comme les bayous et les hardwoods.

Il y avait deux pics à bec ivoire empaillés. C'est l'espèce la plus rare des Etats-Unis et aussi une des plus belles. C'est le plus gros pic d'Amérique du Nord. Dans une partie consacrée aux reptiles on a vu une tortue Matamata empaillée. Ces tortues ont une bouche qui peut s'ouvrir à un point jamais imaginé pour une tortue de ce gabarit. Gnap gnap, attention les doigts...

Et enfin, la cerise sur le gâteau, une galerie où sont exposées toutes les espèces d'oiseaux de Louisiane. J'aurais pu y passer des heures.

Parmi les plus beaux: Spatule rosée, tous les engoulevents, le milan à queue d'hirondelle,

le pygargue à tête blanche,

le Caracara huppé,

le passerin nonpareil, le carouge à épaulettes, le grand duc d'Amérique, le pic à bec ivoire (encore une fois), l'aigle royal, le harfang des neiges.

Semaine du 2 au 8 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 9 au 15 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous sommes à Lafayette et nous avons visité Vermilionville, qui est un village cajun reconstitué, avec une bonne vingtaine de bâtiments dont la plupart sont authentiques. Nous y avons passé une bonne journée et fait des rencontres qui sont surprenantes: au moins 5 "villageois" parlaient français.

On a vu comment on filait le coton pour en faire un fil (ça prenait beaucoup de temps pour faire une seule bobine): Il faut d'abord enlever les graines du coton pour le "peigner" avec 2 brosses spéciales,

puis on peut en faire un fil avec un rouet.

Le coton brun était plus utilisé que le coton blanc parce qu'il avait déjà une couleur. En effet, seul l'indigo restait sur les vêtements après lavage.

Nous avons pu goûter à une recette cajun, faite surtout avec du maïs, et à un gâteau au sirop de canne à sucre. On a aussi acheté quelques pâtisseries.

On a vu quelqu'un qui taillait un canard dans un morceau de bois. Il a expliqué (en français!) que ça sert à attirer les canards pour la chasse. Ca doit être très long à faire, et il a dit qu'il fallait prendre son temps...

Semaine du 9 au 15 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 16 au 22 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Pour notre première semaine au Texas nous sommes partis au désert, au parc national de Big Bend, dans le désert de Chihuahua, près de la frontière mexicaine. C'est très beau, mais très chaud... La température est insupportable, à midi en plein soleil. Nous n'y avons passé que 2 jours.

A notre arrivée près du centre des visiteurs du Q.G. du parc, on a vu un grand géocoucou, plus connu dans le dessin animé "Bipbip et Coyote". Et oui, l'identité du fameux BipBip est enfin révélée... N'empêche que le héros du dessin animé a plus l'air d'une autruche que d'autre chose! En fait, le grand Géocoucou ne ressemble pas du tout à ça.

La faune des déserts à l'américaine est très variée, du scorpion au serpent à sonnette en passant par les tarentules énormes... Mais il n'y a pas que des bêtes horribles dont la simple vue remplit d'effroi, il y a aussi des oiseaux comme le corbeau à cou blanc, l'engoulevent de Nuttal, le FAUCON PELERIN, le colin écaillé. J'ai vu tous ces oiseaux, qui sont plutôt communs dans le parc. Mais il y a aussi des mammifères comme l'ours noir et le lion des montagnes, plus connu sous le nom de puma ou cougar. Je ne les ai pas vus, c'est dommage. Par contre j'ai vu 2 pécaris, animaux cousins des sangliers, phacochères et autres cochons. Ils sont plutôt actifs à l'aube et au crépuscule, et je dois ma découverte seulement au fait que je me suis levé tôt! Il n'y a que moi et Viviane qui les avons vus, et même pas les autres, nananère!

Une particularité du parc est les montagnes Chisos, qui ont un climat tempéré dû à leur altitude. Ces montagnes abritent des espèces endémiques, c'est à dire qui n'existent que là et nulle part ailleurs dans le monde. Il y a une espèce de paruline dont j'ai oublié le nom, et plusieurs arbres, qui ont évolué dans leur coin pendant des milliers d'années, coincés sur une "île" au milieu du désert.

Nous avons fait un sentier dans le canyon Santa Elena qui faisait environ 2 km. Mais pour cela, il a fallu passer un ruisseau à gué et nous nous sommes mis de la boue partout!

J'ai vu une bande de corbeaux à cou blanc et j'ai pu les entendre: leur cri est analogue à celui du Grand Corbeau, mais un peu plus aigu, c'est à dire: Rôk, Rôk... On s'est installé à l 'ombre près du Rio Grande qui a creusé ce canyon et on y est resté longtemps, à l'abri du soleil de plomb.

Semaine du 16 au 22 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 23 au 29 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

SUR LA PISTE DU CARACARA HUPPE

Cette semaine nous avons décidé d'aller au sud du Texas pour voir une réserve naturelle, puis de remonter en Louisiane. Mais le sud du Texas est aussi le domaine de mon idole, qui est le Caracara huppé, dont je vous ai déjà parlé quelques fois, mais que je n'avais jamais vu auparavant, du moins vivant.

Le Caracara huppé fait partie de la famille des falconidés et de la sous-famille des caracarinés, c'est à dire qu'il est de la même famille que les faucons, mais qu'il n'est que "cousin" avec eux. Le Caracara huppé est la seule espèce de Caracarinés de l'Amérique du nord. Il vit aussi en Floride et en Amérique du Sud. C'est surtout un charognard et il se nourrit souvent avec les Urubus (vautours du nouveau monde).

Donc, on était en train de passer sur une route un peu déserte quand maman s'est mise à dire: "Ni, Ni, Nicolas, là, là, le, mais regarde bon sang, le, le..." Et oui. Le premier Caracara huppé que j'ai vu était posé sur un poteau sur le bord de la route. Ensuite un autre, puis un autre, puis encore 2 autres... On a pu s'arrêter un moment pour en filmer un.

Semaine du 23 au 29 avril 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 30 avril au 6 mai 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous venons de savoir que Sam Walton, fondateur des Wal-Mart qui nous sont si utiles pour passer la nuit, est l'homme le plus riche du monde! En fait, il l'est depuis trois mois, mais maman a lu la nouvelle sur internet seulement cette semaine.

Depuis qu'il a fondé son premier magasin à Bentonville (non, pas Waltonville), les Wal-Mart ont conquis toute l'Amérique du Nord et 75% des consommateurs américains y font leurs courses! Vous trouvez peut-être que je suis bien renseigné; c'est grâce au petit autel consacré au dieu fondateur des Wal-Marts, avec toutes les révélations qu'a eues ce cher Sam. Il faut savoir aussi que Bentonville est en Arkansas! Et on peut y trouver le centre de visiteurs des magasins Wal-Mart! L'Arkansas est décidément la patrie des héros: un président des Etats-Unis élu 2 fois de suite, et l'homme le plus riche du monde.

Semaine du 30 avril au 6 mai 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Quinzaine du 7 au 20 mai 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous sommes à Hot Springs, ville qui, comme son nom l'indique, possède des sources chaudes.

Je vais parler d'une maison de bain reconvertie en centre des visiteurs du parc national. On a d'abord vu les salles de thérapie pour femmes, avec des instruments adéquats pour soigner les mal de dos, les douleurs de bas dos, et les douleurs de bas, bas du dos... Il y avait une espèce de couchette où on subissait des chocs électriques, un sauna humide, un sauna sec. Une méthode ancienne censée guérir on ne sait quoi: 5 minutes dans un sauna individuel humide poussé au maximum de ses capacités, puis 5 minutes dans les glaçons! Un autre instrument étrange: c'est comme une douche, mais il y a des jets de tous les côtés!

On doit quand même noter que tout cela était fait avec de l'eau minérale chaude du coin, et que l'eau était vidée des baignoires après chaque client! Etant donné qu'il y avait une douzaine de maisons de bains, il va sans dire que la consommation d'eau était énorme.

L'ensemble de la maison de bains est très luxueux, surtout un salon superbe, avec un plafond en vitrail.

Les cloisons des vestiaires sont en acajou, et il y avait un gymnase pour ceux qui voulaient faire de l'exercice.

Une épidémie de poliomyélite sévissait dans les années 50, et une grande baignoire spéciale a été construite pour accueillir les personnes atteintes qui ne pouvaient plus marcher. Elles étaient transportées à l'aide du couchette sur rail montés sur le plafond. La baignoire, d'une capacité de l'ordre de 1500 gallons (environ 5000 litres), était plus profonde au milieu et on pouvait "marcher dans l'eau" à l'aide de barres sur les côtés.

Cette maison de bain est la seule qui soit rénovée et reconvertie pour recevoir les touristes. Les autres ont gardé une bonne apparence extérieure, mais sont vides à l'intérieur.

Quinzaine du 7 au 20 mai 2001
La même quinzaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Quinzaine du 21 au 27 mai 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons visité le Capitole d'Arkansas à Little Rock. Ce Capitole est construit sur le modèle du Capitole des Etats-Unis à Washington, avec une coupole au milieu et la chambre des Représentants et le Sénat sur les côtés.

L'extérieur est en calcaire d'Arkansas et l'intérieur est en marbre provenant de trois autres Etats car il n'y en avait pas en Arkansas: Vermont, Colorado, Alabama.

Sur la table de réception du Gouverneur on peut voir un petit creux. C'est un lustre énorme qui est tombé sur la table alors que quelqu'un le nettoyait.

Dans cette même salle, deux cheminées décoratives sont placées en vis-à-vis. Le manteau de la cheminée de gauche est sculpté pour représenter un explorateur français parce que ce sont les français qui ont exploré cette région en premier.

Le manteau de l'autre cheminée représente un Indien Quapaw, parce que cette tribu vivait en Arkansas avant l'arrivée des blancs.

Le reste du Capitole est assez banal, ressemblant à tous ceux qu'on a déjà vus. Parmi les tableaux représentant les Gouverneurs, on peu voir deux fois celui de Clinton, d'abord jeune, avec les cheveux bruns et la coiffure des années 70, puis tel qu'on le connaît.

Les tableaux sont peints quand le Gouverneur a terminé son mandat, donc le Gouverneur actuel ne figure pas encore dans la galerie de portraits.

Mais pourquoi un nouveau capitole pour remplaçer l'ancien? C'est parce que l'ancien était mal construit, et le plafond s'est écroulé 2 fois de suite dans le sénat!

George W. Donaghey est le gouverneur qui a fait construire le nouveau capitole, entre1889 et 1915. Il devait coûter 1 million de dollards mais en a coûté 2,5.

Semaine du 21 au 27 mai 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 28 mai au 3 juin 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons visité les grottes de Blanchard Springs, dans les montagnes Ozark, au nord de l'Arkansas.

Une grotte se forme grâce à l'eau de pluie qui s'infiltre dans des roches calcaires et qui élargit peu à peu son passage, formant des salles et des tunnels souterrains. Une grotte est accompagnée de torrents qui sortent de la pierre et de trous de dissolution.

La première salle qu'on a visitée était assez vaste, avec pour particularité un plafond plat. Normalement, les strates du plafond s'écroulent une à une, formant une sorte de voûte. Avant d'ouvrir cette salle au public, les géologues ont vérifié la solidité du plafond et ont vu qu'il était formé d'une plaque de calcaire d'un seul morceau et de 400 pieds d'épaisseur. Pas de risque que ça s'écroule.

On a vu l'endroit où un Indien s'est cassé le cou il y a quelques milliers d'années. Il devait être venu faire un petit tour mais a fait une mauvaise chute.

La salle suivante était allongée et plutôt étroite. Une rivière y est passée car il y a des traces sur les parois: des rides caractéristiques sur le plafond prouvent que l'eau remplissait complètement ce passage.

Des inscriptions (des graffitis!) sur les parois ont été faites par les premiers explorateurs. Elles ont été conservées à titre historique.

On arrive dans l'étage le plus jeune et le plus profond de la grotte. Il y coule une rivière souterraine et l'érosion continue à se faire. L'eau est claire et on a pu voir des petits poissons. On a quitté la rivière et on a commencé à remonter. C'est pendant ce temps qu'on a vu les plus belles formations: corail des grottes, draperies:

cascade pétrifiée:

colonnes:

Il y a aussi une stalagmite épaisse et blanchâtre qu'un Ranger ( le premier à entrer dans cette partie de la grotte) a prise pour un fantôme.

Dans la grotte règne une température constante de 13°C qui correspond à la moyenne annuelle à la surface, et , bien sûr on y trouve des chauves-souris. On n'en a pas vu beaucoup car elles se cachent dans les parties de la grotte fermées au public.

Il y a aussi des salamandres oranges ou noires qui sont dans les parties de la grotte non éclairées.

Ces grottes étaient très intéressantes et très belles. Mais peut-être les photos ne rendront-elles pas toute leur beauté, donc il faudra y aller vous mêmes!

Semaine du 28 mai au 3 juin 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 4 au 10 juin 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Samedi nous avons commencé à visiter le Great Smoky Mountains National Park, à la frontière entre le Tennessee et la Caroline du Nord. Il y avait beaucoup, beaucoup de monde: ce Parc est le plus fréquenté des Etats-Unis! On a quand même réussi à faire une boucle de 11 miles en voiture. On est passé dans un endroit appelé "Cades Cove", une surface à peu près plate entre deux montagnes.

Deux strates de roches sont passées l'une sur l'autre à cette endroit et la plus vieille est passée au-dessus. L'érosion l'a creusée et l'on se retrouve avec une vallée de pierres jeunes entourée de montagnes de vieilles pierres. Une petite communauté d'agriculteurs s'y est installée. Bien qu'étant seulement 700, ils avaient déjà trois églises!

On a visité quelques maisons, dont une grange particulière: on peut passer à travers en chariot.

La plupart des maisons sont en rondins car ils ne pouvaient pas couper de planches. Toutes les maisons tenaient juste par la gravité!

Une coutume étrange: quand on voulait du jambon pour le petit déjeuner, on prenait un grand couteau de boucherie et on allait se couper des tranches dans une cabane spéciale appelée le fumoir (smokehouse) où les jambons étaient suspendus.

Semaine du 4 au 10 juin 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Quinzaine du 11 au 24 juin 200
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons visité le très joli Parc national de la Shenandoah, en Virginie. Le Parc n'est pas très large, mais il s'étire en longueur sur 180 km, avec une seule route appelée Skyline Drive. On y a vu beaucoup d'animaux intéressants: faucons pèlerins, ours noirs, grands corbeaux, dindons sauvages, marmottes.

Il y a aussi un nombre impressionnant de Cerfs de Virginie, alors qu'il y a un demi-siècle il n'y en avait pas. C'est un retour spectaculaire, et comme les touristes les nourrissent (bien que ce soit interdit), leur nombre continue à grimper et les marmottes ne trouvent plus à manger.

Des faucons pèlerins ont été récemment relâchés sur le point le plus haut du Parc pour les faire nicher. Les résultats sont plutôt décevants puisque les deux d'entre eux ont quitté le Parc. On a pu voir voler ceux qui sont encore au Parc. (On dirait de gros pigeons.) On a même pu voir un faucon piquer sur un Urubu à tête rouge qui passait par là! C'était juste pour le faire partir, et le faucon a dévié son vol au dernier moment. Il n'aurait jamais pu le tuer de toutes façons, vu que les Urubus ont une envergure de 2 mètres; mais si j'avais été l'Urubu, j'aurais fait une crise cardiaque!

Les faucons pèlerins en piqué peuvent atteindre la vitesse de 260 km/h avec un "flap" assourdissant, comme un cerf-volant quand il y a beaucoup de vent.

L'essentiel du Parc est forestier, mais on trouve une prairie appelée "Big Meadows". Elle est d'origine non naturelle et on pense que les Indiens l'entretenait et la brûlait pour faire pousser des myrtilles. Comme elle est le refuge d'espèces rares et que le but du Parc est de conserver le plus de diversité, les rangers empêchent les arbres de s'y réinstaller.

Un ranger nous a montré une Buse, une Chouette et un Hibou, qui ont été frappés par des voitures ou se sont fait tirer dessus: la Buse à queue rousse s'est fait tirer dessus sans doute par un fermier qui avait peur pour ses poulets, et a dû être amputée d'une aile.

La Chouette rayée a été frappée par une voiture. Ces chouettes habitent en forêt et sont communes dans le Parc.

Un petit Duc maculé s'est également fait frapper par une voiture. Il ressemble à un Furby par sa taille et sa forme. Il y a deux formes de Petit Duc maculé, une rousse et une grise. Celui qu'on a vu est roux. Ces trois oiseaux appartienent à des espèces uniquement américaines, donc vous n'en verrez jamais en Europe.

On a quitté le Parc le 22 pour aller à Washington. Suite dans la page de Viviane...

Quinzaine du 11 au 24 juin 2001
La même quinzaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Du 25 juin au 22 juillet 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Au début du mois de juillet, on est allé au Festival d'Eté de Québec. Des spectacles ont lieu dans la vieille ville. Il y a plusieurs scènes différentes. Pour pouvoir assister aux spectacles il faut acheter un macaron qui coûte $8. On peut écouter de la musique, mais on peut aussi voir des spectacles très variés, allant des chants et danses traditionnels Pygmées aux artistes de cirque. Entre autres, on a vu beaucoup de groupes de musique celtique (Irlande, Bretagne) et le musicien malien Boubacar Traoré.

Le Festival laisse une part importante à la musique francophone.

Le Festival était intéressant, c'est dommage qu'il ait plu tout le temps.

Du 25 juin au 22 juillet 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Quinzaine du 23 juillet au 5 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons visité la ville de Fredericton, qui est la capitale du Nouveau-Brunswick. Elle compte 46500 habitants et le fleuve Saint-Jean passe à côté.

Dans l'hôtel de ville on peut voir une série de tapisseries qui illustrent les 200 dernières années d'histoire de la ville. On a appris que la ville a été fondée en 1785 par des Loyalistes fuyant les Etats-Unis pour rester fidèles à la couronne d'Angleterre, sur le site d'une ancienne colonie française détruite par les Anglais.

L'une des particularités de la ville est la présence de soldats habillés en rouge comme les soldats britanniques des XVIIIème et XIXème siècles. La relève de la garde est une des grandes attractions de la ville. Devant l'hôtel de Ville on peut voir des soldats en faction. Ce ne sont pas des militaires, juste des étudiants qui veulent un travail d'été.

Le Musée d'Histoire de Fredericton contient des expositions sur la vie militaire des soldats britanniques au XVIIIème siècle, la reconstitution d'une tranchée de la première guerre mondiale, le mode de vie des Indiens Micmac qui font des paniers en épine de porc-épic et qui vivaient dans des wigwams faits d'écorce de bouleau, et la "célèbre" grenouille Coleman, adoptée par un aubergiste qui l'a nourrie avec des aliments variés. Elle est censée avoir grossi jusqu'au poids de 19kg à sa mort.

Nous avons vu le Parlement du Nouveau-Brunswick, qui est plus petit et beaucoup moins prétentieux que n'importe quel Capitole aux Etats-Unis. Il n'y a qu'une Chambre. Le Lieutenant Gouverneur Général, qui est le représentant de la reine d'Angleterre, assiste parfois aux réunions, assis sur un trône monumental.

La personne qui a fait le plus pour la ville s'appelait Lord Beaverbrook. C'était un homme d'affaire qui a été anobli et qui a donné beaucoup d'argent à la ville et à la province. Pour cela on peut trouver la statue, le théâtre, le gymnase... "Lord Beaverbrook"!

Quinzaine du 23 juillet au 5 août 2001
La même quinzaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 6 au 12 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons visité la semaine dernière le Musée du Nouveau-Brunswick, à Saint-John. On y trouve plusieurs expositions qui ont pour thèmes la vie des bûcherons dans le passé, les baleines, les différentes périodes géologiques terrestres, une collection de livres ornithologiques anciens, une exposition pour se faire une idée de la taille de l'univers, et une collection d'oiseaux du Nouveau-Brunswick empaillés.

L'exposition sur les bûcherons parlait de leur vie dans les camps d'hiver. Beaucoup étaient des fermiers qui n'avaient pas de travail l'hiver. Ils passaient la journée à couper des arbres et à les traîner jusqu'à une rivière gelée. En amont, un lac de barrage avait été installé. Au printemps, quand l'eau dégelait, ils cassaient le barrage: les troncs étaient ainsi transportés par le courant jusqu'à la scierie en aval. Des hommes devaient suivre les troncs le long des cours d'eau pour défaire les "embâcles", c'est-à-dire les embouteillages de troncs d'arbres... Ils devaient marcher sur les troncs et enlever celui qui coinçait le tout. On les appelait les "draveurs", et leur travail était très risqué.

Le cuisinier avait aussi une tâche difficile car il devait maintenir le moral de la troupe en faisant des plats non seulement bons mais aussi en très grande quantité, car les bûcherons dépensaient entre 4 à 6 fois plus d'énergie qu'un homme sédentaire!

L'exposition sur les Baleines décrit plusieurs espèces de baleines de la Baie de Fundy, et particulièrement la Baleine franche de l'Atlantique Nord, aussi appelée Baleine noire, qui ne compte plus que 300 individus environ dont 200 viennent se nourri dans la Baie de Fundy en été. La raison de sa rareté est son comportement: ces baleines restent près des côtes, et se laissent flotter longtemps à la surface, c'est pourquoi elles ont été la cible préférée des chasseurs de baleines. On a appris comment se nourrissent les Baleines à fanons: elles font rentrer de l'eau dans leur bouche, puis la recrachent. Les fanons, qui pendent de la mâchoire supérieure forment une sorte de peigne qui retient les animaux minuscules (voire microscopiques) qui vivent dans l'eau. Puis elles sucent leurs fanons avec leur langue, font une boule avec ce qu'elles ont attrapé, et l'avalent.

Les cachalots et autres Baleines à dents sont carnivores. Les marsouins et les dauphins mangent du poisson; les cachalots mangent des calmars, et, curieusement, n'ont des dents que sur la mâchoire inférieure.

L'exposition sur les périodes géologiques montre la dérive des continents et l'évolution des formes de vie sur Terre.

L'exposition sur les livres ornithologiques anciens était très riche, contenant des dessins faits par des pionniers de l'ornithologie comme Audubon et Peterson. Quant à la galerie des oiseaux du Nouveau-Brunswick, elle m'a plutôt déçu... Elle était très incomplète, et certains noms étaient faux, comme "vautour" à la place d'"autour des palombes". Mais malgré tout c'était instructif.

Ce dont mon frère et ma soeur se rappelleront sans doute le plus, c'est un étage consacré aux enfants avec des jeux, des déguisements... un bon moyen de les faire tenir en place pendant que les autres visitent!

Le 7 août nous sommes arrivés en Nouvelle-Ecosse. C'est le moment de parler du climat de la Province. C'est très simple: à l'intérieur des terres il fait tune chaleur étouffante, tandis que sur la côte il y a 10° de moins, avec du vent et du brouillard! C'est une mauvaise surprise quand on est mort de chaud toute la journée en attendant de pouvoir aller à la plage, et que quand on y arrive on est gelé jusqu'aux os...

Le drapeau de la Nouvelle-Ecosse est un drapeau écossais aux couleurs inversées avec un écusson au milieu. Les "Highland games" sont des concours annuels où des malabars s'amusent à jeter de gros galets le plus loin possible ou lancer un tronc entier de sapin en l'air qui doit culbuter sur lui-même avant d'atterrir. Il y a aussi des concerts de cornemuse.

Semaine du 6 au 12 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 13 au 19 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous sommes à l'Île du Prince Edouard, qui est la plus petite Province canadienne. Il y a 5 choses particulières à l'Île:

- Les patates. l'Île produit le tiers de la production canadienne de pommes de terre, et on voit des champs de patates à perte de vue. C'est pourquoi on mange ça à tous les repas!

- Le homard. Il y a une grande industrie de pêche au homard qui s'est développée à l'Île.

- l'Île est célèbre pour ses plages de sable rouge, ce qui est dû à la présence d'oxydes de fer. C'est pourquoi les chaussettes de Luc ont maintenant le dessous rouge!

- Ce qui attire sûrement le plus de monde à l'Île (et surtout des Japonais), c'est la présence de la célèbre maison aux pignons verts, décrite dans le roman de Lucy Maud Montgomery: Anne, la maison aux pignons verts. Ce livre a eu un succès fou aux Canada et au japon. C'est l'histoire d'une petite orpheline (rousse avec des tresses et un chapeau de paille) qui grandit sur l'Île. C'est pour ainsi dure la seule grande attraction de l'Île, c'est pourquoi dans les boutiques-souvenirs on peut trouver des rayons entiers de produits dérivés: poupée Anne aux pignons verts, magnets, chapeaux de paille avec fausses tresses rousses, verres, etc.

- En 1864, des hommes politiques ont décidé, après 15 jours de beuveries et de banquets, de créer la Canada, pour pouvoir résister aux Etats-Unis. Ils se sont réunis à la Province House, le parlement de l'Île, toujours en fonction aujourd'hui.

Ce parlement est le plus petit de la Confédération Canadienne, puisqu'il ne compte que 27 membres! Le représentant de la Reine (le Lieutenant Gouverneur Général) est, comme au Nouveau-Brunswick, assis sur un gigantesque trône. Le parlement est situé dans la capitale, Charlottetown, qui est la plus grosse ville de l'Île avec ses 32.000 habitants. C'est assez joli: il y a beaucoup de parcs et il n'y a pas d'immeubles trop grands. On y a visité un Musée d'Art qui est censé être une attraction à ne pas manquer. Maman a piqué une crise de rire nerveux après en avoir vu un peu trop; par exemple une bâche bleue posée par terre avec deux chaises extravagantes, ou encore un coussin encadré et une série de tableaux bizarres qui ne représentent rien et sont horribles. Il y a aussi une série de dessins mal faits représentant les croyances des Inuits, et les commentaires marqués à côtés s'efforcent d'y donner un sens. Il y a quand même une exposition assez jolie avec des tableaux en napperons peints et des sculptures représentant les âges de la vie et les 4 éléments. Il y a aussi un tableau assez joli d'un peintre nommé Iacurto, qui est assez célèbre au Québec.

La partie Ouest est l'endroit où les Acadiens sont le plus concentrés sur l'Île. Elle a été appelée "la région évangeline", en l'honneur du poème de Longfellow, qui a révélé au monde la tragédie acadienne. On a visité quelques musées sur le thème des Acadiens de l'Île, comme le Musée de la Banque des Fermiers de Rustico, et le Musée acadien de Miscouche.

Summerside est la deuxième plus grosse ville de l'Île, avec ses 15.000 habitants. Elle a connu une période florissante dans les années folles grâce à l'industrie du renard argenté. Ce sont des fermiers et chasseurs de l'Île qui ont eu l'idée d'élever des renards à pelage noir (appelés "argentés"), ce qui a été le point de départ de toute une industrie. Des fortunes immenses se sont créées. Cette industrie s'est effondrée en raison des changements dans la mode et du début de la seconde guerre mondiale, car beaucoup de fourrure étaient exportées en Europe.

A Summerside comme dans beaucoup d'autre villes côtières on peut trouver un "wharf". C'est un quai sur pilotis où l'on trouve beaucoup de restaurants et de boutiques-souvenirs. On a passé notre dernière nuit sur l'Île à côté de ce wharf.

Semaine du 13 au 19 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 20 au 26 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons visité "le village acadien" de Caraquet, au Nouveau-Brunswick. C'est un grand parc où on trouve plusieurs maisons acadiennes qui ont été restaurées et amenées sur le site. A l'intérieur il y a souvent des personnages costumés qui nous expliquent en quoi consistait la vie des Acadiens dans le passé. On a vu comment forger un clou, tisser le lin et la laine, comment faire sécher la morue, préparer un fricot (ragoût acadien très liquide à base de poulet et de morceaux de pomme de terre), fabriquer des bardeaux (tuiles en bois qui servaient à couvrir le toit et souvent aussi les façades des maisons), fabriquer des barils...

A propos des bardeaux, ils étaient faits à la main, en fendant le bois à la hache dans le sens de la fibre, ce qui était assez long. Avec le développement des scieries, des bardeaux sciés à la machine ont remplacé les anciens bardeaux. Mais non s'est aperçu au bout de 20 ans que l'eau s'infiltrait beaucoup plus à l'intérieur de ces bardeaux, ce qui les faisait pourrir. Les bardeaux fendus à la main duraient 4 fois plus longtemps.

Les presses qui ont servi à imprimer le premier journal acadien (Le Moniteur Acadien) dans les années 1880 étaient installées dans une des maisons. Quelqu'un a expliqué les dangers de la manipulation de ce genre de presse, où l'on peut facilement se coincer les doigts...

Il y a un moulin situé tout au bout du Parc. Il fonctionne grâce à une turbine actionnée par le courant de la rivière, et non pas une roue. On y moulait le blé et on y cardait la laine. Construit à la fin du XIXème siècle, il date de l'époque industrielle et il est assez moderne.

Un pont couvert sépare les deux parties du village, la partie des XVIIIème - XIXème siècle, et la partie du XXème siècle. Il est marqué dessus: "$20 d'amende à qui roulera sur ce pont plus vite qu'un homme qui marche".

Dans l'école du village, il y a une carte ancienne qui représente le monde à la fin du XIXème siècle. C'est une planisphère britannique, centrée sur l'Océan Pacifique. On peut y voir l'empire Ottoman, le Royaume de Prusse, et il n'y a presque pas de frontières en Afrique, qui est encore partagée entre les puissances coloniales.

Une maison n'a pas été habitée par des Acadiens, mais par des Ecossais: c'était un fonctionnaire du nom de Blackhall qui y habitait. Elle est beaucoup plus grande et luxueuse qu'une maison acadienne, les murs sont crépis à l'intérieur. Les chambres étaient à l'étage, contrairement à la tradition acadienne.

Dans un bâtiment, on a reconstitué une écloserie de homards, qui a tenté de fonctionner entre 1900 et 1910. ça n'a pas marché car les homards se mangeaient entre eux, et qu'ils grandissaient trop lentement (un homard prend 9 ans pour atteindre le poids d'une livre et demie (environ 700g).

Dans l'échoppe du ferblantier, on pouvait voir deux modèles de poêles en fonte qui ont été très populaires dans les Provinces Maritimes, et surtout eu Nouveau-Brunswick. Ils comprenaient un four en plus d'une cuisinière.

Semaine du 20 au 26 août 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Semaine du 27 août au 2 septembre 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Le Parc National Forillon est situé tout au bout de la Gaspésie. Nous l'avons visité le premier septembre. Là-bas nous avons vu une conférence sur les Cétacés du Parc. On nous a donné des indices pour les reconnaître. Dans les eaux qui entourent le Parc, on peut en effet voir le petit rorqual, le rorqual à bosse, le rorqual commun, la baleine bleue, le dauphin à flancs blancs et le marsouin commun.

Le petit rorqual est commun mais difficile à voir car son souffle est peu visible. C'est la plus petite des baleines à fanons du Parc. Le rorqual à bosse est réputé pour ses acrobaties. Il a des bosses sur le nez et une grosse bosse devant la nageoire dorsale. Il a de très longues nageoires pectorales. La baleine bleue est le plus gros animal ayant jamais vécu sur notre planète. Son souffle est très vertical, sa peau est gris-bleuté. Le rorqual commun est reconnaissable à sa nageoire dorsale située très à l'arrière.

Dans le Parc, certains bâtiments anciens ont été restaurés pour servir de cadre à des expositions historiques. On peut trouver le magasin général d'une compagnie de pêche à la morue, avec une exposition sur la vie des pêcheurs. Cette activité était florissante dans le passé, à cause des jeûnes imposés par le Pape en Europe, où on ne pouvait pas manger de viande. Les gens mangeaient donc de la morue salée et séchée, préparée dans le Golfe du Saint-Laurent. Dans cette région, l'activité principale était donc la pêche à la morue. On peut croire que ce travail enrichissait les habitants, mais en fait les patrons maintenaient leurs pêcheurs dans la pauvreté. Voilà comment: les pêcheurs n'avaient de salaire qu'à la fin de la saison de pêche, et achetaient ce dont ils avaient besoin à crédit, au magasin de leur compagnie. Ils remboursaient avec de la morue séchée, au prix fixé par le patron. Les patrons se débrouillaient pour que les pêcheurs n'aient pas assez d'argent pour rembourser leurs dettes. Ils devaient donc rester encore un an pour rembourser leur dette qui en fait grossissait année après année. La dette était transmissible de père en fils, ce qui assurait beaucoup de main d'oeuvre. Pour quelqu'un qui s'engageait, il était presque impossible de faire de l'argent.

Voici les étapes pour pêcher et faire sécher la morue:

1) L'attraper! Les pêcheurs utilisaient de gros crochets appelés "jiggers". Ils utilisaient des petits poissons comme appâts. Ils n'avaient pas de canne et devaient remonter le poisson à la main. C'est pourquoi ils portaient des mitaines spéciales.

2) La préparer pour le salage. On appelait ça l'habillage. On tranche la gorge du poisson, on ouvre le ventre, on vide les entrailles (on prélève le foie pour en faire de l'huile), on arrache la tête, on finit d'ouvrir le poisson en deux et on enlève la colonne vertébrale. ça prenait en général des groupes de trois hommes: un piqueur, un décolleur, et un trancheur.

3) Saler la morue. On place une couche de morue, une couche de sel, etc. La morue ne doit pas être trop salée, sinon elle est brûlée par le sel. Mais s'il n'y a pas assez de sel, elle pourrit! Des maîtres-saleurs étaient responsable de ce travail.

4) La sécher. Au bout de deux ou trois jours, quand la morue a "pris son sel", on la rince pour enlever l'excès de sel, puis on la place sur des "vigneaux" (tables à claire-voie) pour sécher, pendant une durée qui varie entre 3 semaines et deux mois, selon le temps. Seuls le soleil et le vent vont la sécher. Par mauvais temps, on retournait la morue, peau vers le haut, ou on la mettait sous des "dalots", qui sont des petits toits en bois.

5) On mettait ensuite la morue dans des barils appelés boucauts et on l'expédiait en Europe.

On a visité la maison d'un pêcheur qui n'a jamais travaillé pour une seule compagnie mais qui vendait sa pêche au plus offrant sans se faire escroquer par un patron. Sa maison est très grande et confortable. Je dois dire ici, que les pêcheurs devaient, pour survivre, pratiquer aussi l'agriculture. Ils n'avaient jamais de repos, sauf au coeur de l'hiver.

Pour finir notre journée au Parc, on a fait une randonnée avec un "Ranger" pour voir des castors. Les castors mangent l'écorce des arbres qu'ils abattent. Ils construisent des barrages avec les branches, mais pourquoi? En faisant monter le niveau de l'eau, ils peuvent construire une hutte à entrée immergée qui donne une protection contre tous les prédateurs. Tous, sauf un: la loutre de rivière, qui peut tuer leurs petits en entrant dans la hutte. On a vu deux castors de très près, qui se sont bichonnés l'un l'autre. Les castors sortent seulement la nuit, et donc ils sont difficiles à voir, sauf au crépuscule. Les jeunes ne sortent presque pas. Quand ils arrivent à maturité sexuelle, ils partent à 25 kilomètres pour établir une colonie qui comprend seulement une famille. Dans les années 70, il n'y avait presque plus de castors au Québec, à cause du commerce de la fourrure. L'espèce a été protégée pendant longtemps, mais maintenant les castors sont redevenus communs et la chasse en est autorisée (sauf dans les Parcs Nationaux, bien sûr!).

Semaine du 27 août au 2 septembre 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc



Du 3 au 30 septembre 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons terminé notre voyage en Gaspésie avec le Parc du Bic. C'est un Parc Provincial du Québec, plutôt petit, près duquel niche une assez grande colonie d'eiders à duvet. Ce sont des canards plongeurs qui vivent aussi en Europe; le mâle est blanc et noir, tandis que la femelle est brune. On peut les reconnaître à la forme de leur bec, qui se prolonge haut sur le front. Au moment où nous avons visité le Parc la plupart d'entre eux étaient déjà partis en migration vers le Sud.

Dans le Parc il y a aussi la plus forte densité de porcs-épics du Québec. Nous étions déjà venus une fois dans ce Parc il y a trois ans et nous en avions vu un près de la route. Cette fois nous en avons vu deux, dans deux zones différentes du Parc. Le deuxième avait grimpé dans un arbre et nous regardait avec un air inquiet.

Il y a un couloir de migration de rapaces qui passe le long de la rive sud du St Laurent et traverse le Parc. Ils ne passent là qu'au printemps, donc nous n'en avons pas vu. Mais nous avons vu un Faucon pèlerin volant près d'une falaise. Quelques faucons pèlerins nichent en effet dans le Parc. Ils y ont été réintroduits. Celui qu'on a vu était probablement un jeune, car il était brun et non gris-bleu sur le dos.

Semaine du 3 au 9 septembre 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Du 10 au 30 septembre 2001
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc




Le journal de Nicolas - 2002



Semaine du 16 au 22 juin 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous sommes de retour dans le nouveau monde, pour l'été seulement cette fois. Pour cette première semaine je vais raconter comment notre voyage en avion s'est passé.

Nous sommes partis de la maison a sept heures, ce qui est plutôt tard comparé à d'autres voyages où il avait fallu partir à six heures, par exemple. L'avion pour Toronto devait partir à midi et est effectivement parti à midi, ce qui est sûrement une grande première dans l'histoire de l'aviation civile. Ma mère avait pensé à me commander un repas végétarien, et j'ai pu pour la première fois manger à ma faim dans un avion. L'avion est arrivé à quatorze heures à Toronto (heure locale), mais nous avons dû attendre jusqu'à 17 heures pour pouvoir monter dans l'avion qui nous conduirait à Québec, qui est ensuite parti avec une demi-heure de retard.

Nous sommes arrivés à Québec à six heures et demie à l'heure locale, où minuit et demie en France. Alors qu'on avait quitté la France sous un temps superbe, à Québec il pleuvait des cordes et il faisait froid. En effet le Québec a connu son pire printemps depuis de nombreuses années; à en croire mon oncle il pleuvait sans répit depuis des mois. Le temps s'est heureusement arrangé quelques jours plus tard; la pluie a laissé place à la canicule.

Semaine du 16 au 22 juin 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 23 au 29 juin 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Nous avons quitté Québec Lundi matin, pour aller chez une amie de ma mère (voir journal de Viviane) et nous sommes vraiment partis vers l'Ouest mercredi matin.

Nous sommes passés par Ottawa, qui est la capitale du Canada (il y avait d'ailleurs une manifestation contre le G8, réuni dans la ville). On ne s'est pas arrêtés devant le parlement parce qu'on avait beaucoup de route à faire.

Nous avons passé la nuit à Pembroke, Ontario. Le lendemain nous avons passé la frontière américaine en début de soirée, à Sault-Sainte-Marie. Les douaniers nous ont laissé passer mais ont voulu entrer dans le camping-car quand même.

Vendredi nous avons quitté le Michigan et sommes entrés dans le Wisconsin. Rien à signaler. Nous roulons toute la journée, du matin au soir. Samedi nous quittons le Wisconsin et entrons dans le Minnesota.

Dimanche nous entrerons dans le Dakota du Sud, où se trouve le Mont Rushmore qui est la première étape de notre visite de l'Ouest.

Semaine du 23 au 29 juin 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 30 juin au 6 juillet 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Autant dire tout de suite que je n'ai jamais aimé la mentalité américaine. Mais la visite du parc National du Mont Rushmore m'a rendu encore plus anti-américain que jamais. Tout un parc consacré à la propagande, expliquant que les américains ont taillé dans la montagne des visages de la taille de leurs ambitions. L'exposition était presque supportable; nous sommes allés à la cérémonie quotidienne d'éclairage des statues, qui s'est révélé être un véritable sermon au début, puis on nous a passé un film de propagande dont voilà le déroulement.

"Au début l'Amérique était peuplée par les amérindiens, qui vénéraient les montagnes sacrées des Black Hills, mais ceux ci ont laissé la place à ce qui allait devenir la plus puissante nation du monde (image de voitures jusqu'à l'horizon)". Bref étalage des qualités américaines, etc. Suit une biographie des quatre présidents qui ont leur visage gravé sur la montagne: Washington, Jefferson, Teddy Roosevelt et Abraham Lincoln. Ensuite l'histoire de la création des statues, puis une chanson interprétée par une diva quelconque (Amérique, Amérique, Dieu t'a créé de ses mains,...) sur laquelle défilent des images à la gloire de cette si belle nation: navette qui s'envole, immigrants récitant l'hymne national, paysages grandioses, avions de chasse, visages souriants, etc., pendant que le mont Rushmore se fait progressivement éclairer.

Et enfin l'apothéose: un ranger demande à tout le monde de se lever pour entonner l'hymne national. Il devait y avoir un millier de personnes facilement, qui se levèrent comme un seul homme et qui commencèrent à chanter d'une voix vibrante, la main sur le coeur. Et moi au milieu de cette foule beuglante, en train de préparer vaguement des projets d'attentat, je me dis que dès leur jeunesse les Américains sont soumis à ça, avec ce fameux serment d'allégeance au drapeau des Etats-Unis d'Amérique, à la cause qu'ils soutiennent, une seule nation sous Dieu, etc. Ils doivent finir par y croire vraiment. Quelle belle nation qui maintient si bien la paix dans le monde (en Irak ou au Vietnam, par exemple), a les meilleures écoles, le meilleur mode de vie. Jefferson disait qu'il fallait sauvegarder la république en Amérique afin qu'elle ne disparaisse pas de la Terre. Je suppose qu'il a parlé sans compter le reste du monde, une erreur qui est très commune ici. Et félicitations aussi à Abraham Lincoln, qui a réussi a faire entrer en guerre deux groupes qui partageaient grosso modo les mêmes traditions, et avaient la même langue. Mais la cerise sur le gâteau, c'est sûrement l'acte qui a rendu Teddy Roosevelt, ce cow-boy lourdaud, célèbre: encourager une révolution à Panama, puis acheter le tout et faire construire un canal. Génial, n'est-ce pas? Ces péquenots d'hispanophones n'y auraient jamais pensé.

En quittant le parc, j'ai regardé un peu les visages autour de moi. Ils venaient d'ingurgiter un quart d'heure de propagande aberrante et n'en semblaient pas troublés, comme si c'était parfaitement normal.

Semaine du 30 juin au 6 juillet 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 7 au 13 juillet 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc

Cette semaine nous avons visité le parc national de Bryce Canyon, dans l'Utah. Le parc est magnifique. Partout s'étendent des falaises et des formations rocheuses verticales taillées par l'érosion, dans une pierre sédimentaire rouge parsemée de strates blanches. Les américains appellent ces formations rocheuses verticales des "hoodoos", dérivé du mot vaudou, probablement à cause de leur forme surprenante. On trouve aussi beaucoup d'arches ou de ponts naturels, formés à l'origine par un trou dans un mur de roche, qui s'est peu à peu agrandi. Les indiens Païute appelaient cet endroit "les roches rouges qui sont debout comme des hommes dans un canyon en forme d'amphithéâtre".

Le parc a, dans ses altitudes les plus élevées, un climat canadien. On y trouve donc des sapins et des bouleaux comme végétation principale. Le climat en été est supportable; la journée a une température qui ne dépasse pas les 35 degrés, et les nuits sont plutôt froides. L'étage canadien abrite des espèces d'oiseaux plus ou moins nordiques, et des faucons pèlerins ont été relâchés avec succès. Il est rare mais pas impossible de voir des condors de Californie, une espèce qui ne vivait plus qu'en captivité il y a une dizaine d'années. Ces oiseaux parcourent beaucoup de distance (jusqu'à 160 kilomètres par jour) pour trouver de la nourriture (des grosses charognes). On peut donc espérer voir ces oiseaux énormes (un mètre vingt de long pour deux mètres 70 d'envergure!) dans le parc.

Un parc qui a les mêmes formations rocheuses est le Cedar Breaks National Monument; étant donné qu'on avait déjà vu le parc de Bryce Canyon ce n'était plus très intéressant, et étant donné qu'il commençait à faire chaud nous ne nous sommes pas attardés...

Semaine du 7 au 13 juillet 2002
La même semaine vue par Viviane Nicolas Sophie Luc


Semaine du 14 au 20 juillet 2002
La même semaine vue par Nicolas Sophie

Nous avons fini par arriver au Parc National du Grand Canyon, en Arizona! Le Grand Canyon est très impressionnant, mais pas au point de couper littéralement le souffle...

Le Grand Canyon s'étend jusqu'à l'horizon; il a 16 kilomètres de largeur et 1,6 kilomètres de profondeur. Quand on regarde en bas, c'est comme si on regardait le paysage du haut de l'étage panoramique d'un gratte-ciel. La rive Nord a un climat Canadien, donc plutôt frais étant donné qu'on est en Arizona. Nous sommes restés 3 jours au Camping du parc, le temps de se reposer un peu, au milieu des pins.

Semaine du 14 au 20 juillet 2002
La même semaine vue par Nicolas Sophie



En guise d'épilogue

Le journal de ce voyage s'arrête ici. Nous avons interrompu notre voyage après la visite du Grand Canyon et nous ne l'avons pas repris à ce jour... Pour savoir ce que nous sommes devenus ensuite, vous pouvez consulter les rubriques ad hoc!

Selon Nicolas
Pour le meilleur et pour le pire
Depuis notre retour
Notre bilan

Retour en haut de page